En finir avec Zaventem

Adrien Foucart | 02 Apr 2015
2xRien - un blog

Le Plan Wathelet est mort, vive le plan Wathelet !

Les Bruxellois qui souffraient de la route du virage large à gauche peuvent souffler : ce sont maintenant d’autres Bruxellois qui subiront les nuisances. Les bannières et affiches “Plan Wathelet, Pas Question !”, omniprésentes dans la ville, ont obtenu le changement. Tout comme les affiches “Plan Anciaux = Bruxelles K.O.” en 2004. Comme quoi, les slogans n’ont pas besoin d’être très recherchés… (au moins Anciaux – KO ça rime un peu !)

Et maintenant ? Maintenant on revient à la situation d’avant le Plan Wathelet. En pire, puisque les travaux sur les pistes durant l’été vont concentrer le trafic sur la route du canal, la plus peuplée. Ce n’est pas pour rien que ce plan avait été instauré : la situation antérieure était intenable pour bons nombres de riverains, qui vont sans nul doute commencer dès à présent à donner de la voix.

Depuis des années, les plans de survol se suivent et se ressemblent. Des changements plus symboliques qu’effectifs, des protestations qui, si elles sont basées sur un réel inconfort des riverains, sont malheureusement tellement détournées par des buts purement politiques qu’elles en perdent tout leur sens. Pendant ce temps là, on évite de trop s’attarder sur le fait que le problème de trouver une répartition des vols depuis Zaventem est insoluble, et est fondamentalement lié à la position de l’aéroport, au nord-est de la ville, là où les vents d’ouest dominants forcent les décollages à se dérouler vers le centre-ville.

La question est donc : quand va-t-on enfin déménager l’aéroport a un endroit plus logique ? Différentes solutions réalistes ont été étudiées, et il est clair que le problème n’est ni technique, ni financier. Le coût n’est certainement pas négligeable, mais il est loin d’être prohibitif. Le problème est évidemment, comme toujours en Belgique, avant tout politique et communautaire. Déplacer l’aéroport, c’est s’ouvrir à la possibilité de le mettre en Wallonie, et ainsi priver la Flandre d’un pôle d’activité économique bien rentable.

Alors on va continuer à mettre de côté la sécurité et le confort des Bruxellois, et attendre le prochain “Plan Galant”, qui pourra ne rien solutionner et servir de fer de lance à l’opposition lors des prochaines élections, et rebelote dans quatre ans : “Plan Galant – Pas Content” ? Mais pas de panique, cette fois, on trouvera une solution définitive ! On ne ferait pas un “long virage à gauche”, par exemple, pour disperser les nuisances ?

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