Quel est le point commun entre tous ces articles ?
- Touristes tués en Corse: des Belges faisaient partie du groupe (Le Soir, 10 juin 2015)
- Séisme au Népal: a priori pas de Belges parmi les victimes (La Libre, 25 avril 2015)
- Crash A320: au moins un Belge parmi les victimes (RTBF.be, 24 mars 2015)
- Une Belge parmi les victimes de l’attaque à Tunis (De Redactie, 19 mars 2015)
- Crash du MH17 de Malaysia Airlines en Ukraine: 4 Belges à bord de l’appareil (La Libre, 17 juillet 2014)
- Aucun Belge parmi les victimes de l’explosion d’un engin explosif à Ypres (Sudinfo.be, 19 mars 2014)
Bien sûr, il est naturel d’être plus touché par les problèmes des gens dont nous sommes proches. Nous serons toujours plus affecté par la mort d’une personne de la famille que par 100.000 morts à l’autre bout du monde. Mais lorsque les journaux rapportent ainsi des drames, sont-ils vraiment obligés de nous fournir le décompte par pays, dans l’ordre où l’on est supposé y faire attention ? D’abord les morts belges, puis les français, hollandais et luxembourgeois, puis ceux des autres pays européens. Les autres ne seront jamais qu’une statistique. Ils n’ont pas la même culture, pas la même couleur de peau, pas la même religion, ils habitent loin, ils sont pauvres, et ils ne risquent pas d’acheter pas Le Soir.Chaque fois qu’il y a une catastrophe quelque part, peu importe l’étendue des dégâts, le nombre de vies perdues, le nombre de gens plongés dans la misère, une seule chose apparemment nous intéresse : oui mais, est-ce que des Belges ont souffert aussi ? Sinon… on est supposé être soulagé ? Quand on lit “a priori pas de Belges parmi les victimes”, on doit se dire : “Ouf ! C’est déjà ça !” ?